QUESTIONS - RÉPONSES
Kinésithérapie Sénologique

Les kinésithérapeutes sénologues répondent aux effets secondaires des traitements (sarcopénie, raideurs, fatigue…), aux séquelles liées aux différentes chirurgies tels que cicatrices, fibrose tissulaire, raideur d’épaule, œdème, lymphocèle, corde axillaire et douleur, puis proposent une reprise de l’activité physique.

Les kinésithérapeutes sénologues interviennent, en pré ou postopératoire de la chirurgie axillo-mammaire, pendant la chimiothérapie (adjuvante ou néoadjuvante), la radiothérapie ou l’hormonothérapie. Avant, pendant et après les reconstructions. Il est l’artisan de la remise en mouvement du corps des patientes.

  • Dès les premiers signes et :

    • En cas de douleur (sensation de carcan, d’oppression, etc.)
    • Si présence de lymphœdème du bras et/ou du sein
    • Si présence de lymphocèle
    • En cas de limitation articulaire de l’épaule
    • En cas de cordes axillaires
    • Pour une préparation à une chirurgie préventive, curative ou de reconstruction
    • Pour le traitement des cicatrices
    • Afin d’améliorer votre posture
    • Pour la reprise de l’effort

    La chirurgie, ainsi que les traitements de chimiothérapie, de radiothérapie et d’hormonothérapie, peuvent provoquer certaines douleurs et des effets secondaires que votre kiné pourra soulager et traiter. N’hésitez pas à lui en parler. Il saura vous guider et vous accompagner tout au long du traitement.

  • En pré ou postopératoire de chirurgie curative : Avant le geste chirurgical curatif (prise de contact, réponses aux questions et planification des RDV post opératoires).

    • Ganglion sentinelle
    • Curage axillaire
    • Tumorectomie
    • Mastectomie
    • Reconstruction immédiate

    En préopératoire de chirurgie de reconstruction :

    • Prothèses mammaires
    • Reconstruction par lambeau (Tram, Diep, Grand Dorsal partiel ou total)
    • Lipomodelage (zone donneuse et receveuse)

    En postopératoire de reconstruction : A 3 semaines avec accord du chirurgien.

  • Votre kinésithérapeute devrait réaliser un bilan lors de votre première séance. Ce bilan est obligatoire et permet au soignant comme au soigné d’établir ensemble un projet thérapeutique. Le kinésithérapeute posera un diagnostic kinésithérapique en accord avec les attentes et besoins du patient. Ce bilan permettra au kinésithérapeute de fixer un calendrier de RDV qui peut s’étendre de quelques semaines à plusieurs années en fonction des besoins.

  • Le kinésithérapeute adhérent au RKS doit s’engager à effectuer un soin individuel d’un minimum de 20 minutes et mettre tout en œuvre pour répondre aux besoins et aux attentes des patientes. Les séances se font en manuel et/ou avec l’utilisation d’une machine de mécano-stimulation. Notez que les kinés membres du RKS adhèrent à l’association ainsi qu’à une charte de bonne pratique et de bienveillance ayant pour but de répondre à la volonté de l’association d’assurer une prise en charge adaptée. S’agissant des actes et prestations effectués, l’adhérent s’engage à prendre en charge au plus vite les patientes. Si cela n’est pas possible, il s’engage à les diriger vers un autre adhérent afin de ne pas laisser la patiente sans solution. L’adhérent doit également disposer d’une salle FERMÉE afin de préserver l’intimité des patientes et qu’elles se sentent à l’aise. Il évite au maximum de répondre au téléphone pendant le soin.

  • Dans la cadre de la radiothérapie et à la demande des radiothérapeutes, nous ne toucherons pas à la zone irradiée, mais la kinésithérapie en sénologie est une prise en charge globale. Nous pouvons nous occuper de votre diaphragme et de votre respiration, de votre dos, de votre épaule, de vos cervicales, de votre posture, de la reprise de l’activité physique. Dans le respect de la demande des médecins, nous pouvons continuer à vous voir pendant la radiothérapie ou la chimiothérapie.

  • En pré-opératoire, le kiné pourra préparer votre peau à recevoir la reconstruction, plus la peau sera souple, plus cela sera facile de recevoir la prothèse, le lambeau, ou la graisse.

    Le kiné peut également travailler sur les zones de prélèvement pour faciliter le travail du chirurgien et diminuer les douleurs post op, les oedèmes et hématomes.

    En post-opératoire et sauf urgence, il faut attendre 3 semaines, le kiné aidera à l’assouplissement de la peau, à drainer l’œdème, à traiter votre cicatrice, à soulager vos douleurs, et récuperer toute l’amplitude de votre épaule et harmoniser votre posture, et vous réadapter à l’effort.

  • L’eau thermale peut-être anti-inflammatoire. Une cure de 3 semaines vous aidera, grâce aux soins quotidiens, à améliorer vos déficits. Attention, si vous faites de la radiothérapie, d’attendre le feu vert de votre spécialiste qui jugera en fonction de l’état cutané de la zone de la faisabilité du projet.

  • S’il s’agit d’une coque avérée, n’hésitez pas à revenir vers votre chirurgien car notre rôle de kiné sera limité sur ce type de problématique.

  • La chirurgie entraîne parfois des fibrose ou kystes graisseux fibrosé (cytostéatonécrose) et un sein durci après tumorectomie peut-être le fait d’un lymphocèle. Il se peut également que la cicatrice interne ait durcit. Il peut aussi y avoir un œdème du sein du fait de la radiothérapie. Dans tous ces cas, le sein va s’assoupir en le massant et en le drainant. C’est le rôle de votre kinésithérapeute qui vous indiquera en cabinet et vous conseillera des gestes à faire à la maison, comme par exemple, sous la douche en savonnant la zone et en la mobilisant.

  • Les pétéchies peuvent apparaitre à la suite de la radiothérapie. La mobilisation ou les massages du sein par votre kiné ne sont donc pas forcément responsables de leurs apparitions. Ces taches peuvent effectivement être indélébiles

  • Après les opérations nous vous conseillons de reprendre les mesures et de porter des sous-vêtements adaptés. Quelle que soit l’étape de votre traitement, le soutien-gorge ne devrait pas « serrer » sauf si l’on cherche une compression dans le cas d’un œdème, dans ce cas il faudra porter des brassières spécifiques post chirurgie. Il n’y a aucune obligation de porter de soutien-gorge sauf avis contraire du chirurgien. L’important est de se sentir bien et d’adapter sa lingerie à ses sensations, les armatures pouvant être douloureuses.

  • Il est vrai que l’on parle naturellement plus des femmes que des hommes atteints d’un cancer du sein. Ils représentent néanmoins 1% des cas de cancer du sein et leur prise en charge est la même, tout comme pour les personnes transsexuelles. Nous en avons d’ailleurs aussi en soin.

  • La majorité de nos kinés sont libéraux. Certains sont salariés en structure de soin (centres hospitaliers, cures thermales, instituts du sein…).

  • La quasi-totalité des kinésithérapeutes est conventionnée avec la Sécurité Sociale. Le tarif est donc fixe et fonction du nombre de membres à traiter.